[BG] Cathbad le Druide

Je me nomme Cathbad. Mon histoire commence au royaume des Elfes. Qu’il était doux de vivre au pied de l’arbre mère ! A cette époque, les combats d’épées n’étaient que jeux et la magie servait principalement à guérir ou à faire des farces…

Les débuts

Très vite, je me passionnais pour la magie et pour la forêt. Je passais mon temps à m’aventurer dans la forêt enchantée en quêtes d’ingrédients pour concocter potions et remèdes. Je fis également, petit à petit, connaissance avec les différents êtres fantastiques de la forêt : Sylves, Fées, Dryades, Treant… Ainsi qu’une licorne, dont la curiosité l’amenait à s’approcher chaque jour un peu plus mais que je ne pus jamais approcher… Je grandissais en harmonie avec ces créatures merveilleuses, apprenant d’elles autant que des sages du village Elfe.

Je passais des années paisibles mais j'eus néanmoins à prouver ma bravoure un beau jour alors que les Pixies de la forêt des elfes furent victimes d’une attaque d’orques sauvages. Mes connaissances magiques étaient hélas trop minces pour repousser autant d’Orques d’un coup. Je tentais tant bien que mal d’enchainer les tempêtes de vent que m’avaient enseigné les Lirein, et les boules de glaces apprises auprès du grand Hierarch Asterios, expert es magie parmi les elfes, mais cela ne suffisait pas et bientôt, ces orques sanguinaires arrivèrent jusqu'à moi armés de leurs machettes.
Je me retrouvais alors face au plus furieux et au plus brutal d’entre. Un orque de deux têtes plus haut que tous les autres, qui semblait être leur chef. Il leva haut le poing qui serrait sa machette aiguisée et couverte de sang coagulé s’apprêtant à assener son coup final vers celui qui osa se dresser face à lui. Exténué par tous les sorts, et désespéré devant le nombre d’ennemis, je fermais mes yeux brillants comme pour cacher mes larmes naissantes et m’apprêtais à recevoir le coup fatal. En cet instant des milliers de choses fusaient dans mon esprit, des milles merveilles qu’il m’eût été donné de voir et de ressentir dans la forêt jusqu'à la rage que produisait l’injustice que des orques bêtes et méchants puissent froidement et sans raison détruire tout ce qui était merveilleux sans qu’on y puisse rien…
Je fus sorti de mes pensées par un terrible cri, comme celui d’un cochon que l’on égorgerait… J’ouvrais alors mes yeux et vis devant mois une Licorne majestueuse, aux muscles parfaitement dessinés et au pelage blanc comme une pierre de pureté. Elle avait terrassé de sa puissante corne le chef des Orques sauvages. Le reste de la horde se jeta alors sur elle tête baissée. Je lui portais secours à mon tour, et à nous deux, nous vinrent à bout de cette armée barbare.
Cette bataille me valut l’amitié sans faille du peuple des pixies et depuis ce jour, plus rien ne nous séparerait, la licorne et moi.
Andellia, une jeune Elfe fut témoin de la scène et rapporta ces faits auprès du Hierarch Asterios. Ce dernier me pris sous son aile et des années plus tard, je fis mon entrée parmi les sages du village des Elfes.

La première guerre

Bien plus tard, une terrible guerre éclata. Les géants partis de nos terres, nous autres Elfes avions pris en charge les affaires politiques, et faisions de notre mieux pour maintenir l’équilibre et la paix parmi les peuples. Cependant, les Orques (dits « civilisées » cette fois), sûrs de leurs force, décidèrent de s’emparer de ce qu’ils croyaient être « le pouvoir » en attaquant les Elfes. Les Elfes, moins armés et moins préparés au combat que les Orques, furent rapidement mis en difficulté jusqu’au moment où les humains proposèrent de s’allier à nous pour repousser les offensives des Orques. Les humains étaient nombreux, mais faibles et ignorants, aussi leur aide nous eut été d’aucun secours sans un apprentissage de la magie. C’est ainsi que le Hierarch Astrios m’envoya en compagnie d’autres sages, vers Giran afin d’y enseigner la magie aux Humains.
Les humains, avides de savoir, furent à notre grande surprise de très bons élèves tant et si bien que nous devînmes bientôt assez forts pour repousser les Orques. Mais les humains, forts de leurs nouvelles compétences et galvanisés par cette victoire sur les Orques, se retournèrent contre les Elfes. Mes frères Elfes se retranchèrent auprès de l’arbre mère et se protégèrent ainsi des humains.
Hélas, nous autres sages partis enseigner parmi les humains, étions trop loin pour rejoindre les nôtres et nous fûmes abandonnés à notre sort.

La Vallée Enchantée

J’étais dans la tour bâtie par les humains spécialement pour y apprendre la magie, appelée Tour d'Ivoire lorsque l’ordre fût donné aux humains d’exterminer tous les Elfes.
Les Gardes savaient où me trouver et étaient en route pour venir me chercher. Je ne dû mon salut qu’a quelques âmes charitables, des humains avec qui j’avais noué des liens d’amitié. On m’indiqua un passage secret sous la tour qui me permit de m’enfuir. Je sortis par le sud et en suivant la rivière, je me retrouvai alors avec la vie sauve, mais seul et sur une terre inconnue.
Ce territoire, hostile pour beaucoup, m’était pourtant familier. Il s’agissait d’une magnifique vallée, aux nombreuses chutes d’eau et dont la végétation rappelait certains coins reculés de la forêt des Elfes. Je marchais de longues heures, me perdant malgré les signes que je laissais derrière moi pour retrouver mon chemin. Je n’avais encore croisé personne et le silence me fit impression : aucun son n’était plus perceptible, ni celui du vent dans les arbres, ni les voix des oiseaux, ni les glouglous des cascades. Les arbres, géants et immobiles paraissaient pourtant vivants. Je ne saurais dire combien de temps j’errais ainsi avant de voir au loin une pixie. Je courrais à sa rencontre mais elle s’éloignait à chaque pas que je faisais vers elle. Elle me guida et je m’arrêtais en nage sur une pelouse vert émeraude sur laquelle vivaient maintes créatures féeriques. Les arbres géants se dandinaient et les Dryades jouaient entre elles… Et des licornes, par dizaines ! La pixie s’approchait de moi. Il s’agissait de Murika, qui était parmi les pixies que j’avais sauvées durant ma jeunesse. Elle me conduisit au Roi Ovelius qui pansa mes blessures et m’accueillit parmi le peuple de la Vallée Enchantée.

L’éclosion des Druides

Je repartis aussitôt avec une poignée de créatures afin de tenter de sauver les autres Elfes qui comme moi n’avaient pu rejoindre le village des Elfes à temps. Nous arrivâmes à la Tour d'Ivoire, et usant de la force des licornes et de la puissance de la magie, nous parvînmes à faire pousser des racines aux pieds des gardes humains de façon à les immobiliser et à délivrer mes confrères Elfes. L’un deux, Elven Elder, profita que ses mains soient déliées pour tous nous téléporter hors de la vue des gardes. Nous reprîmes alors la route pour la Vallée Enchantée, où le roi Ovelius nous attendait.

C’est ainsi que nous nous établîmes dans la Vallée Enchantée, mêlant notre magie à celle des fées, en parfaite harmonie avec la nature et les peuples féeriques nous entourant.
Nous étions les premiers Druides.

Aujourd’hui

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